Par le Professeur G. JAUVAIS, Docteur de l’Université Paris 12
Avant de vous mettre à pratiquer journellement une alimentation spécifique et naturelle (Menus de Santé), vous devez impérativement vidanger (drainer) votre moteur hépato-intestinal en ingérant une bonne purge qui provoquera en vous une diarrhée physiologique, épurative et salvatrice. Faites cela, un soir, avant de vous coucher. Et prévoyez d’être tranquille et disponible le lendemain matin pour bien vous vider, vous nettoyer intérieurement. Votre pharmacien habituel vous conseillera le meilleur produit, pour cela. A défaut, vous pouvez, aussi, fabriquer vous-même un bon draineur en mettant 20 grammes de chlorure de magnésium dans un litre de jus de pruneaux que vous achèterez dans n’importe quelle bonne boutique. Vous pouvez, aussi, y ajouter 30 grammes d’écorce bien sèche de bourdaine (en poudre) récoltée en été un an auparavant (ceci pour éviter qu’elle ne provoque vomissements et coliques).
Vous pouvez, aussi, éventuellement, en mettre 30 g dans 150 ml d’eau de Volvic que l’on vient de faire bouillir. Laisser macérer durant 10 à 12 heures. Ajouter 3 g de graines séchées de fenouil qui ont, préalablement, été écrasées et laisser, encore, macérer pendant 1 à 2 heures. Filtrer le tout et boire un grand verre de cette préparation, le soir avant d’aller dormir.
On peut, aussi, avaler 2 à 4 gélules de 500 milligrammes de poudre de bourdaine avant les repas. On peut aussi avaler 5 ou 6 gélules d’Effidraine suivies d’un grand verre de jus de pruneaux dans lequel on aura ajouté soit 20 g de chlorure de magnésium, soit 20 g de citrate de magnésium…
L’essentiel est d’arriver à se mettre en diarrhée. Dans les débuts, ne pas hésiter à se purger 1 ou 2 fois dans la semaine, puis ensuite 1 fois par semaine, puis 1 fois par mois ou tous les deux mois durant toute la vie (règle d’hygiène interne). Ne jeûner jamais durant plusieurs jours de suite sans avoir, auparavant, vidanger à fond votre moteur hépato-intestinal (à l’aide d’une bonne purgation physiologique).
Dès que l’intestin a été vidé de ses matières en fermentation et/ou en putréfaction, cause première, matérielle, de notre intoxication organique, étio-pathogène, faire une journée de jeûne nutrimentaire, puis se mettre à la monodiète aux fruits juteux très mûrs, durant 3 ou 4 jours consécutifs, afin de reconstituer la flore microbienne intestinale physiologique. Généralement, on se met au jeûne et à la monodiète après chaque purgation.
La monodiète consiste à ne consommer qu’un seul et même aliment à chaque prise alimentaire, par exemple :
a) le matin, rien que des mangues crues ;
b) à midi, rien que des pommes crues ;
c) le soir, rien que des pruneaux crus.
On peut varier à volonté, et manger toujours à sa faim, en prenant soin de bien mastiquer et de bien savourer.
La monodiète peut être étayée soit par des prises de jus de pruneaux magnésiés (comme indiqué précédemment) soit par des prises de bourdaine sous forme de gélules ou sous forme d’une décoction…
Bien retenir qu’il faut aller à la selle 3 fois par jour et tous les jours de la semaine, et ceci d’une façon habituelle. C’est ça faire de l’hygiène interne (organique), sans laquelle on ne peut pas acquérir ou maintenir la santé naturelle.
Après avoir fait le jeûne nutrimentaire et les 3 ou 4 jours consécutifs de monodiète, adopter les Menus de Santé.
Les Menus de Santé
Ce ne sont pas des régimes alimentaires, classiques, basés sur les notions, fausses, de rations chimiques, de calories, d’isodynamisme, d’omnivorisme, etc. Une vache qui broute son herbe, un lion qui dévore une gazelle, par exemple, ne se posent pas de questions quant à la quantité de vitamines, de minéraux, de protides, de lipides, de glucides qu’ils ingèrent. Ils mangent ce pourquoi ils sont anatomo-physiologiquement organisés. Ce faisant, ils mangent juste (ortho-biologiquement) et, en échange, ils obtiennent la santé et la beauté naturelles.
L’Homme, avons-nous dit et répété, n’est pas un animal omnivore, un mangeur de tout et de tout à la fois, cuit ou cru, comme l’affirment certains, mais un animal anthropoïde. Il doit, donc, se nutrir comme tous les animaux anthropoïdes, qui sont de grands frugivores, de moyens herbivores et de petits carnivores.
Les Menus de Santé sont basés sur cette notion, qui est, en fait, celle de l’alimentation 100 % spécifique et naturelle (crue).
Le fait de ne devoir manger que des aliments totalement crus et spécifiques (ortho-biologiques) élimine, du même coup, tous les faux aliments qui nécessitent leur cuisson.
Tout aliment qui nécessite le trucage de la cuisson pour pouvoir être consommé est un faux aliment humain. Et un faux aliment est étio-morbido-pathogène, qu’on l’admette ou pas.
Celui qui mange spécifiquement et naturellement mange juste, à condition de manger à sa faim véritable, en variant ses aliments.
La vérité scientifique, d’une part, et la vitalité (donc la santé naturelle), d’autre part, sont dans cette notion fondamentale d’aliments à la fois spécifiques et naturels (crus).
Pour retrouver la santé naturelle (sans médicaments) et pour l’entretenir (sans médicaments), il faut tendre constamment vers cette notion biologique de spécificité et de naturalité, même si, pour y parvenir, on doit, dans un premier temps, passer par des étapes intermédiaires, de ré-adaptation (de ré-éducation psychorganique) faisant usage de certains aliments anti-spécifiques et dénaturés, en faible quantité ou lors d’escapades alimentaires, autorisées de temps à autre pour rompre la monotonie des Menus de Santé, monotonie voulue par la Nature pour ne pas tomber dans la malbouffe et la surbouffe actuelles, qui sont prises, à tort, pour une alimentation « normale », alors qu’elle sont étio-morbido-pathogènes, précisément.
Se mettre à l’alimentation 100 % spécifique et naturelle (crue) est facile. Ce qu’un Homme fait, tous les Hommes peuvent le faire. Il suffit de vouloir. Personnellement, je fais cela depuis plus de 40 ans, à mon plus grand bénéfice. Toutefois, la prudence veut qu’on adapte cette alimentation ortho-biologique au degré de dégénérescence, des capacités d’assimilation, de chaque personne, d’où nécessité de consulter un Médecin-Naturopathe ou un Hygiéniste-Naturopathe, hautement compétent, pour se faire aider, contrôler, surveiller (1) avant de se lancer dans un tel programme, qui entraîne, inéluctablement, un profond changement psychorganique pouvant induire, parfois, une fonte musculaire et/ou des crises épuratives, dites crises de retour, mal comprises par les non instruits en la matière.
Mais, grosso modo, voici quelques exemples de Menus de Santé :
Matin :
Fruits très mûrs, variés, au choix (pommes + dattes ou pommes + pruneaux ou mangue + pommes ou pommes + poires ou poires + amandes douces ou pruneaux + noisettes ou noix… Bien mastiquer. Manger à sa faim.
Si soif, eau (chaude ou froide), et rien d’autre.
Midi :
a) crudités végétales variées (quelques noix sèches + avocat pas trop mûr + chou-fleur râpé + radis noirs ou rouges râpés + carottes râpées + racine fraîche de gingembre râpé, feuilles de chêne-salade, persil, roquette, doucette, tomate bien mûre, tout ceci haché + thym + gros sel gris + poivre noir en grains, moulus sur le moment). Eventuellement, un peu d’huile de Colza…
b) crudité animale (soit viande des Grisons crue, soit Brésaola cru, soit saumon fumé cru, soit truite fumée crue, soit hareng cru mariné, soit coquillages crus de bonnes provenances…). Bien mastiquer et rien d’autre.
Si soif, eau (genre Montcalm ou Volvic ou Mont Roucous, par exemple) très chaude, après le repas.
Après midi :
Eaux précitées + fruits juteux, bien mûrs, pelés et bien mastiqués, ou fruits juteux et pruneaux (ou dattes ou figue sèches ou raisins secs), par exemple, si véritable faim. Et rien d’autre.
Soir :
Soit rien que des fruits variés, crus, de toutes sortes, sains et bien mastiqués, par exemple.
Soit potage cru de légumes, aqueux, frais, non farineux, passés au mixeur, puis chauffés au bain-marie + fromage (ou caillé) de chèvre ou de brebis au lait cru. Bien mastiquer et rien d’autre.
Si soif, eau très chaude après le repas.
Soit salades variées, crues + des fruits secs variés (secs sucrés ou secs gras). Et rien d’autre.
Chacun peut, à volonté, varier les légumes aqueux non farineux, les divers fruits et les diverses chairs animales ou sous-produits animaux (fromages, œufs).
Note : ces types de menus étant hypo-toxiques facilitent les éliminations et l’amincissement, voire l’amaigrissement. Il convient donc d’augmenter la ration des protides, facteurs de croissance, et faire de la musculation chaque jour, durant 45 à 60 minutes, à base transpirante et oxygénante.
Note : Les fruits doivent constituer un repas complet (à eux seuls). Ne jamais les manger lors d’un repas de crudités végétales et d’une protéine d’origine animale, pour éviter les mélanges indésirables, cause de mauvaise digestion et, donc, de fermentation et de putréfaction intestinales, étio-morbido-pathogènes. Pour bien digérer, il faut de l’oxygène, que nous n’avons plus ou presque plus.
Note : Les crudités végétales et les protéines animales doivent constituer un repas complet à eux seuls. Il faut bien les aromatiser (mais sans abus).
Note : Les fruits crus, bien mûrs, sains, ne sont pas des friandises ou des desserts, mais les aliments fondamentaux des anthropoïdes, donc de l’Homme. Ce sont de vrais aliments. Toutefois, il ne faut pas abuser des fruits secs (gras et sucrés). Et les fruits juteux doivent être très mûrs, adaptés aux divers tempéraments hippocratiques, pour éviter que leur acidité ne nous décalcifie.
Les légumes aqueux, frais, sains, crus, tendres, non farineux, sont les seconds aliments fondamentaux de l’Homme. Toutefois, on ne doit pas en abuser parce que l’homme n’est pas un herbivore type.
Les sous-produits animaux, sains, crus, sont, aussi, les seconds aliments fondamentaux de l’Homme. Toutefois, il ne faut pas en abuser, là encore.
Note : Les fromages faits avec du lait cru de chèvre ou de brebis sont moins nocifs que les fromages faits avec du lait de vache. Il ne faut pas en abuser, toutefois.
Les chairs animales, saines, de bonne provenance, qui ne devraient être consommées qu’à l’état cru, préparées, par exemple, en carpaccio, ne sont que des aliments de tolérance, des aliments que l’on ne devrait tolérer, à la rigueur, dans l’alimentation humaine qu’en très faible quantité, seulement 1 à 3 fois par semaine, par exemple, et qu’au repas du midi seulement.
Malheureusement, on en a fait la base de l’alimentation humaine, base qui est hautement toxicogène et toxinogène, étio-morbido-pathogène.
Donc, prudence et sobriété, qui sont la marque de la Sagesse.
Les « féculents » et autres « farineux » (céréales, légumineuses, tubercules), quant à eux, sont franchement anti-spécifiques. Ce sont de faux aliments humains. Ils conduisent à l’amidonisme, qui induit des fermentations intestinales alcooliques qui altèrent le foie et le pancréas, notamment.
L’eau pure (non souillée) est la boisson biologique de l’Homme. Dans ses veines, il ne devrait pas couler d’alcool ni de fausses boissons (sodas, thé, café, etc.).
En règle générale, les gens veulent la Santé, la Beauté, le Bien-être, le Dynamisme, l’Efficience, la Joie de vivre, bref le Bonheur et la Réussite en tous domaines, mais tout en continuant à s’abreuver et à s’alimenter à la source des maladies, du diable et des échecs.
Ils veulent, à la fois, le beurre et l’argent du beurre, une chose et son contraire, oubliant que la Santé naturelle n’est pas un don du ciel, un droit, mais une conquête de tous les instants, une récompense à la vertu, la conséquence d’une obéissance totale à la loi vitale qui est en nous et qui régit inexorablement notre Vie, notre Vitalité (Santé). Il faut gagner et mériter sa Santé naturelle et tous ses attributs.
- La maladie non accidentelle et la laideur corporelle résultant de notre dégénérescence sont une punition, une punition que l’on s’inflige bêtement pour avoir, consciemment ou in-consciemment, enfreint durant trop longtemps la loi vitale en question, c’est-à-dire le Code de la Vie. Il existe, effectivement, un Code de la Vie (de bonne conduite psychologique et biologique) comme il existe un Code de la Route. Toute infraction au Code de la Route entraîne une sanction. Il en est de même en Vitalogie (Science de la Vie).
- L’Etre s’est fabriqué pour penser à l’endroit, pour manger-boire à l’endroit, pour vivre à l’endroit.
- La maladie non accidentelle, les altérations morphologiques et nos échecs existentiels sont la conséquence de notre façon habituelle de penser et d’agir à l’envers (négativement), en hors-la-loi vitale. A nous de savoir ce que nous voulons. Que chacun se responsabilise et se prenne en charge s’il veut vivre en paix et heureux, donc en bonne santé et avoir un corps harmonieux.
G. JAUVAIS
Pour en savoir plus, lire l’un de mes ouvrages : Que manger pour être jeune, mince et en bonne santé, Editions Fortuna – Belgique.