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Par le Professeur Grégoire JAUVAIS, M. D., Sc. D., Ph. D.

L'orange aide à guérirDepuis déjà quelques années, une propagande heureuse en faveur de la consommation de l’orange a trouvé place dans la plupart des revues françaises à grand tirage. Grâce à ses lectures hebdomadaires, chaque Français n’ignore plus désormais que l’orange peut lui fournir, sous une forme agréable, sa ration nécessaire de vitamine C naturelle. C’est là, en effet, l’une des principales ressources de l’orange et l’on a raison de la mettre tout particulièrement en valeur. Cependant, l’orange est capable de nous apporter d’autres principes vitaux que la vitamine C (et autres vitamines). C’est, en effet, un de ces aliments spécifiques (humains) qui, à eux seuls, pourraient presque assurer l’alimentation d’un individu et dont la consommation intensive joue un rôle important dans la prévention, voire même la guérison, lors de certaines affections.

Cette valeur nutritive, outre les protéines végétales que contient l’orange, tient surtout à des vitamines, à des sels minéraux, à des enzymes, à sa radio-vitalité caractérisée, partiellement, par son agréable odeur.

L’ORANGE, RÉSERVOIR DE VITAMINES

L’orange possède, également, trois vitamines du groupe B : B1 (aneurine), B2 (riboflavine) et PP (amine nicotinique), et de la pro-vitamine A. Cependant, la vitamine C demeure la plus importante parce que c’est dans les agrumes qu’on la trouve à plus forte concentration et sous sa forme la plus aisément consommable.

IMPORTANCE DE LA VITAMINE C NATURELLE

Bien qu’existant, à des concentrations différentes, dans tous les tissus animaux et végétaux, la vitamine C ou acide ascorbique n’est pas élaborée par l’organisme animal. Il est donc indispensable de la lui fournir de l’extérieur, si l’on veut éviter les troubles découlant de sa carence. Or, parmi les agrumes, qui sont les végétaux les plus riches en acide ascorbique, l’orange est, avec le citron (de consommation réduite à cause de son excès d’acidité), le seul qu’on puisse manger n’importe où, à n’importe quel moment de l’année. L’orange est le fruit susceptible de nous apporter le plus commodément notre dose quotidienne de vitamines C.

Nous n’insisterons pas sur les propriétés bien connues de cette vitamine qui est une des dix ou douze absolument indispensables au bon fonctionnement de la machine humaine. Nous soulignerons par contre quelques activités moins classiques et plus récemment découvertes de l’acide ascorbique.

A) ACTION ANTISCORBUTIQUE DE LA VITAMINE C NATURELLE

On a appelé, à juste titre, la vitamine C : vitamine antiscorbutique. Son absence provoque, en effet, une terrible maladie de carence qu’on appelle scorbut. Cette affection, qui avait pratiquement disparu du monde civilisé, a connu une recrudescence pendant la seconde guerre mondiale, dans les camps de concentration et les camps de prisonniers.

Elle se caractérise, au début, par une fatigue progressive accompagnée de douleurs dans les muscles et les articulations. Puis surviennent tuméfactions, ulcérations et hémorragies des gencives, rendant toute mastication impossible. Bientôt, apparaissent des ecchymoses et des tumeurs sanguines sur les membres. A la période terminale, les dents se déchaussent et tombent, les gencives fondent littéralement, cependant que s’installent de grands œdèmes et que le malade, dans un état d’anémie extrême, s’achemine lentement vers la mort.

A côté de cette maladie exceptionnellement grave (et que nous n’avons fort heureusement plus revu depuis la dernière guerremondiale) existent des affections dites para-scorbutiques caractérisées par de l’anémie, des stomatites, des gingivites, des caries dentaires. Tous ces symptômes qu’on aurait tort de négliger, sont également dus essentiellement à une carence en vitamine C. Certaines formes de purpura (tendance à de petites hémorragies sous-cutanées) reconnaissent aussi la même origine. La vitamine C naturelle a donc un rôle anti-anémique et anti-hémorragique. Elle joue, de plus, un rôle certain dans l’entretien de la peau et des muqueuses. Sa présence en grande quantité aide à la cicatrisation des tissus lésés et sert à éviter cette décrépitude du visage qu’on nomme rides. La consommation régulière de l’orange vous assurera donc l’entretien de vos gencives, de vos dents, une bonne circulation capillaire et un aspect jeune et sain de votre peau, à condition qu’elle soit très très mûre et très saines.

B) AUTRES RÔLES DE LA VITAMINE C

Chez les enfants, la vitamine C naturelle est particulièrement indiquée dans les cas de retard de la poussée dentaire et de retard à la marche. A titre moindre que la vitamine A, elle est une vitamine de croissance. En synergie avec la vitamine D3 naturelle, elle joue un rôle dans la fixation du calcium. On conçoit donc l’importance de l’orange dans l’alimentation des tout-petits.

Enfin, la vitamine C naturelle a une action très importante dans la prévention des maladies contagieuses par suite d’un renforcement des défenses naturelles, de la vitalité. En période de grippe, faites des cures intensives d’oranges bien mûres : mieux que des antiseptiques chimiques, que les vaccins, que l’aspirine, par exemple, l’orange vous aidera à éviter l’épidémie, qui n’affecte que les personnes dont le terrain est malsain, donc dévitalisé.

L’ORANGE CONTIENT ENCORE D’AUTRES VITAMINES

Nous avons signalé précédemment que les vitamines naturelles A, B1, B2 et B3 (ex PP) se trouvent également dans l’orange.

La vitamine A naturelle, vitamine de croissance, existe dans toutes les protéines ; la pulpe de l’orange en contient donc. De plus, elle existe en quantité intéressante dans une partie de l’orange qu’on a tort de négliger : le zeste qui contient du carotène riche en vitamines A. Si l’amertume du zeste le rend, tel que, impropre à la consommation, il est facile de le passer à la centrifugeuse avec la chair de l’orange, si celle-ci est agro-biologique. En plus de son action de base dans le développement du corps, la vitamine A naturelle possède, comme la vitamine C naturelle (avec laquelle elle agit synergiquement), une action anti-infectieuse. Enfin, elle joue un rôle non négligeable contre l’hypertension artérielle, notamment.

Les trois vitamines du groupe B font de l’orange un produit aidant à l’assimilation des hydrates de carbone ; évitant les affections des muqueuses (une conjonctivite rétrocèdera à l’administration de quelques gouttes de jus d’orange bien mûre tous les matins dans l’œil) ; évitant également les intoxications, tant endogènes (diabète surtout) qu’exogènes.

L’ORANGE NE CONTIENT PAS QUE DES VITAMINES

La valeur nutritive de l’orange est loin de se limiter aux seules vitamines. Quelque important que soit leur rôle, il ne saurait effacer celui des nombreuses enzymes, acides aminés (glutathion en particulier) et sels minéraux organiques (fer surtout) que contient l’orange. Eux aussi ont une action capitale dans l’assimilation et la fixation des principes utiles au bon fonctionnement de l’organisme.

De plus, l’orange ne saurait être assimilée à un complexe de bio-catalyseur. Elle a également, sur le plan alimentaire, une valeur énergétique et une valeur plastique. Sa valeur énergétique (ou calorique), biologique, est due, surtout, à la grande quantité de sucre biologique qu’elle contient. Ce sucre naturel est rendu facilement assimilable par la présence des vitamines du groupe B. Sa valeur plastique, non négligeable, vient surtout des protéines végétales qui forment la chair du fruit et de la pectine.

L’ORANGE EST UN ALIMENT QUASI COMPLET

L’ensemble de ces qualités nutritives fait de l’orange saine, fraîche, bien mûre un produit d’une haute valeurnutrimentaire. En fait, elle présente à peu près tous les principes indispensables habituellement à l’entretien d’un organisme humain. C’est à ce titre qu’on peut la considérer comme un aliment presque complet : sucres, protéines, enzymes, acides aminés, vitamines surtout s’y trouvent en abondance, sous une forme extrêmement concentrée. Si l’on songe, en effet, que la dose utile de vitamine C pour un adulte dans une journée est de 75 milligrammes et que 100 grammes d’oranges en contiennent de 5 à 10 centigrammes, on aura une idée de cette extraordinaire concentration en principes actifs.

L’orange, jadis considérée comme une friandise (sa saveur exquise l’explique suffisamment), est en réalité un super-aliment d’une rare valeur. Sa présence quotidienne sur la table apparaît comme une nécessité dans une alimentation bien conçue, à condition, redisons-le, qu’elle soit très mûre, de culture biologique et de la bien mastiquer plutôt que de la boire sous forme de jus.

Un proverbe bouddhiste affirme que par où passe l’orange tout s’arrange. Certains ont affirmé, non sans raison, que l’orange est d’or le matin, d’argent à midi et de plomb le soir… C’est dire qu’il vaut mieux la consommer le matin en prenant soin de la bien mastiquer, non en l’ingérant sous forme de jus qui agresse le tube digestif, induisant ainsi des troubles, perçus ou non, mais bien réels.

Contre-indications de l’orange : il faut se méfier de l’orange lorsqu’on est affecté d’acidose tissulaire, d’arthrite rhumatoïde, d’arthrose, de décalcification, d’ostéoporose, lorsqu’on est sous-vital, frileux, nerveux, sujet à de fréquentes céphalées… Cela est dû à son acidité excessive pour ces états organiques.

Professeur G. JAUVAIS

(Fondateur de l’Université libre de Bayonne-Anglet-Biarritz, qui dispense des cours de Naturopathie dont la bio-nutrition fait partie intégrante. Voir le site : www.ulbab.com. Et pour en savoir plus sur les propriétés physio-biologiques et les indications physio-thérapeutiques (et physio-esthétiques) des divers aliments humains, lire son Petit Dictionnaire des Aliments et des Nutriments-Remèdes, et son livre : Que manger pour être en bonne santé, mince et rester jeune (Editions Fortuna – Belgique).